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Etre socialiste et voter Macron l'européen


Au Parti socialiste, la parole est partout portée et diffusée « voter Macron », afin de dire haut et fort « non au Front national ». Des sections, aux fédérations et jusqu’au secrétariat national, c’est tout le PS qui se met « en marche » en soutien d’Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. En matière de clarification idéologique, ce ralliement aura pour vertu particulière de trancher enfin la question européenne. Depuis le referendum sur la constitution (2005), cette question, jamais résolue et toujours lancinante divise et empoisonne la vie du PS dans le même temps qu’elle brouille l’identité socialiste. Or, en votant Macron être socialiste et pro-européen, c’est désormais à nouveau possible.

La France une nation européenne de 1er plan

Après l’inédit vote utile du 1er tour qui a dispersé les voix des socialistes entre Jean-Luc Mélenchon et E. Macron, c’est désormais en ordre de bataille que le Parti socialiste entend se ranger derrière E. Macron et sa « France en marche ». S’il est une question qui mérite qu’on s’y attarde, c’est la question européenne. Cette fois-ci, le débat ne pourra plus pas être éludé par les socialistes, puisque le projet macronien est clair en la matière. Les traités européens ne seront pas renégociés ; mais, la trajectoire de l’Europe sera à inverser, afin de la refonder en une Europe protectrice.

Au second tour de la présidentielle, 2 visions de la France vont s’affronter : « projet de société ouvert» contre « projet de société fermé » vont se jauger, se défier, puis laisser place au projet présidentiel pour les 5 ans à venir. Dans le projet macronien, l’Europe est une chance pour la France qui ne pourra se développer dans des frontières étriquées, ni politiquement, ni encore moins économiquement face aux multinationales (google, apple, etc.). Elle a été mise sous le boisseau par des socialistes, pourtant au cœur du projet européen, de l’acte unique au traité d’Amsterdam, et qui n’ont pas su faire entendre avec suffisamment de force leur engagement européen au 1er tour, bien que le projet d’un futur désirable autour de Benoît Hamon l’ait inclus. La bataille entre Macron et le Pen s’est engagée autour du clivage européen.

Un projet de gouvernance démocratique de la zone euro

La France est une nation européenne qui après avoir été à la source de la création européenne (traité de Rome) imagine son projet de développement dans le cadre européen et sa politique monétaire dans celui de l’euro. Comme l’a montré l’étude intitulée les Français et l’Europe 60 ans après le traité de Rome réalisé par l’Ifop pour le compte de la fondation Robert Schuman et le Figaro en mars 2017, plus de 7 Français sur dix (72%) sont contre la sortie de l’euro. Leur attachement à la monnaie unique n’a de cesse de croître avec les années. Toujours selon cette même étude, la question européenne est « importante » lors de leur vote à la présidentielle pour 65% des sondées. Parmi les personnes dont les intentions de vote se portaient sur Macron, ce taux atteignait 76%, tandis que pour les électeurs potentiels de B. Hamon il n’était que de 63%. Cet écart de 13 points résume à lui seul la distance que le candidat socialiste avait à parcourir.

Marine Le Pen a senti la perception négative de sa proposition populiste de sortie et l’euro. Son revirement soudain et opportuniste en faveur de la double monnaie, fabriqué pour les besoins de la cause illustre à lui seul l’âpreté du combat autour de l’enjeu européen.

La France n’est pas Cuba, ni un pays d’Amérique latine, ni même le Danemark. Le système monétaire européen (SME) a été abandonné depuis 1993.

Au contraire du projet lepéniste rétrograde, E. Macron propose de relancer la zone euro à travers l’adoption d’un budget de la zone euro préalablement voté par un parlement dédié à cette même zone euro, afin de faciliter les transferts budgétaires entre les Etats européens. La quasi inexistence des transferts budgétaires entre Etats européens est un frein structurel à la création d’emploi et au développement de l’économie européenne. La gouvernance de la zone euro sera améliorée par la création d’un ministre de l’Economie et des Finances.

Le parlement de la zone euro, est en outre, une idée qui avait été développée en son temps par Thomas Piketty lors de l’élaboration du projet de Benoît Hamon Pour faire battre le cœur de la France.

Au second tour de la Présidentielle, la question européenne revient avec force sur le devant de la scène, c’est la cohérence des socialistes que de voter « haut et fort » en faveur du projet pro-européen porté par Emmanuel Macron.

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